EDITO :  


" NE COUPEZ PAS ! "

I  N  O  P  I  N  É

> CONTRER LE  DENI  CULTUREL  PERMANENT <

(dans les médias)

> écouter un morceau de classique pendant la lecture ? <

A propos du saucissonnage de la musique :

(extrait d'un courriel envoyé à des chaînes de TV :)

[...] " Quand on s'est permis de charcuter les duos d'anthologie de notre patrimoine, en sucrant deux couplets de Piaf, ou le refrain d'Eddy Mitchell (etc.) et en bousculant là l'audience pourtant garantie, acquise d'avance, et bien on évite de prétendre donner des leçons de savoir vivre par ailleurs...
"Sacrilège" que ce crime de lèse-majesté symptomatique d'une impatience bornée, vénale, qui fait de sa superficialité un "canon". Dogmatisant dans l'ombre, impersonnel et clinique, le normatif calibre au burin, standardise à froid, tout en malmenant gaillardement la syntaxe (re)constituante (donc identitaire)
Casser ET la
magie musicale (quasi biologique, certes, pour les cartésiens) ET la jouissance du SENS (dont la perte est "très tendance" en ce moment) : si les coups de cutter disparaissent vite, les impacts restent. C'est cruel ; pas sympathique.
Respect pour les auteurs, pareillement que celui accordé aux beaux-parleurs professionnels, c'est trop vous demander ?
En évitant de rompre la cohérence des paroles, tout en préservant l'harmonie, dans nos neurones habitués à ces repères festifs, (des mélodies qui, si elles ont tant duré, devaient avoir des qualités apparemment insoupçonnés sur les bancs de montage)
redonnez-nous l'usufruit de la création artistique, ou passez à autre chose...
(Du foot par exemple... ça se charcute mieux) ; parce que le "collage" (en anglais dans le texte...) c'est un art, aussi ! ("C'est un métier", comme on dit). Mais qui donc zap ma télé ? Evitez de vous assoir sur ma télécommande, SVP.

   Traumatisme à répétition : des rondelles vidéo-lyophilisées SYSTEMATIQUEMENT de moins de deux minutes chrono (allez, trois grand maximum) ; donc sur deux heures d'émission ça fait au bas mot (en tenant compte de 10 mn de blablas) 2x20 stimulis sur les "temps de cerveaux disponibles" (comme dit Le Lay) qui perturbent à la coupure ... Pour appâter... sans rien de plus. Pour allumer ? Même pas ... Dédain complet.
 
 
 

 

" L'impondérable est une aubaine."

" Il faut remarquer que le noeud de bien des problèmes sociétaux réside précisément dans cette différence entre :
- l'efficacité, qui régit les rouages financiers à courts termes ... (Sous-jacence sensible dans "l'entertainment" : on coupe les titres dans les émissions par souci de ne pas perdre l'audience, qui "s'ennuierait", présuppose-t-on, au bout de 1mn30. En fait, une bonne partie de cette audience est grevée des authentiques aficionados qui se dispensent de regarder, plutôt que d'être meurtris, mais cela est invérifiable.
On charcute aussi par goût immodéré de l'économie, en rognant sur les droits de diffusion ; et par crainte de ne pas disposer d'une lucarne à venir, pour remettre le couvert avec les musiques mises de côté pour des raisons circonstanciées qui n'ôtent rien à la qualité des compositions...)

- et l'efficience (qui table autant sur l'immédiateté, qu'elle mise sur le long terme) .

Ce manque de considération accordé à l'efficience fut magistralement illustré, durant cette randonnée mondialement connue du porte-avion français en quête d'un démonteur aguerri à l'amiante en 2006 ... On cru avoir trouvé l'efficacité, mais on pécha par manque d'efficience. Cela sauta aux yeux, et se traduisit par un tête-à-queue planétaire coûteux.
D'une manière générale le néo-ultra-libéralisme, à défaut de mourir, même à petits feux, (comme le bolchevisme, de sa belle mort) semble toujours déficitaire par nature (rappelons que "la crise", connexe, dure depuis plus d'un demi-siècle ! Et ne rappelons pas la dette des Etats liés au capitalisme, puisque les agios auront déjà rendu caduque ce bilan, le temps de finir de lire cette page ...).
Il semble déficitaire, parce qu'il l'est. Congénitalement. Il souffre d'un manque d'efficience. L'ultra-néo-libéralisme mondialisé n'est pas rentable. C'est avéré.
Cela parce qu'il ne conçoit la rentabilité que comme affaire matérielle, sans pressentir les profits offerts latéralement, suivant des paramétrages afférents aux ressorts moraux, virtuels, et sans pouvoir anticiper sur les différentiels optimisés par l'Impondérable (et qui sont indispensables à l'homogénéisation de l'essor). Le capitalisme se borne de lui-même.

Il se borne à lui même, c'est pour cela qu'il est stérilisateur, voire mortifère.

La société humaine va-t-elle garder ad vitam cette alternative : dictature (marxiste ou intégriste) / "democratie" (anarchique de droite) encore mille ans ?
Ou saura-t-elle inventer, une fois de plus, un mode de vie-collective, soigné, accompli ? (Jusqu'au prochain raz-le-bol ...) "

- Pr Fox -

 

mess (nm) : désordre m; confusion f; (le bordel, quoi !)
cf. "Rebel Rebel, I think it'a a mess" (David Bowie)

Où !?

"Je vous parle d'un temps
que les moins de 20 ans
ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
accrochait ses lilas

(-couic ! bzzz-)
Cut !
Et là, des millions de consciences patinent ! Mentalement on lit là une suite, mais, hélas, perdue dans la confusion qui caracole ... En prise directe sur un court-circuit de l'évocation, les branches n'arrivent plus "jusque sous nos fenêtres" effleurées . Rameaux écartés de la poésie, que les paroles de la chanson sont censées amener consensuellement.
Alors on tombe dans le vide, tous ensemble, (comme les indiens Caraïbes qui refusèrent de se rendre et se jetèrent du haut de la falaise, ou comme lors d' une teuf-suicide de l'Ordre du Temple Solaire !).
- Et cinq minutes plus tard, ça recommence !!!

Les guillemets ne seront jamais refermés ! Malgré le fameux geste rituel, de tous ces gens qui grattent le ciel avec deux doigts de chaque main, comme des signaux de détresse... ;-)
Vite chercher une emprise sur le vide. Eviter de "dévisser" !

Et puis comme les intros des morceaux ne sont guère mieux loties, on peut aller jusque dans les 80 dénis culturels, rendez-vous compte : pas loin de 100 reniements par émission de ce type ! Minimum 50 renoncements patrimoniaux à l'heure !

(A part ça, comme certains autres programmes montrent un déballage anti-culturel, de par leur propre fondement, ce serait présomptueux -et maso - d'étudier plus avant le détail des dommages de ce type de sinistre...)
Mais qu'avons nous fait, donc, pour mériter cette prise de tête en otage ?

- Résistons au Conglomérat !

 

Exemples :
Le mercredi 12 juillet 200§, à 8h20, sur un radio du service publique, le morceau dédié à J.B. Lenoir par John Mayall (sur "USA Union") a été coupé au moment même où le saxophone doit arracher les tressaillements, que plusieurs générations avaient eu l'occasion de savourer avant. Quelle déconvenue ! Je vous le garantis : le morceau légendaire a été purement et simplement shinté ! ! (lapsus : le speaker s'est trompé de 2 h en donnant l'heure, pris par l'émotion avortée, tangible, et soumis à la pression dans les studios).
Tout ça pour que le maire d'une capitale puisse venir nous parler "d'indignité" à propos de ses soucis de mobilier urbain ...

           
  
 - Tu l'crois ça ?!


DECULTURATION : cogitus interrompus (C'est dommage. Collatéral ...)

Lors de ces boucheries (charcuteries, saucissoneuses) culturelles, non seulement la création artistique devient telle une marchandise, mais qui plus est, une marchandise, organique, qui risque probablement d'être avariée ! Maladivement circonscrite. Condamnée à la privation d'échéance.
Un produit défectueux. Une harmonie tronquée, réduite à un squelette, à une évocation fantôme. Récurrence du banissement de la transe, qui n'a pas son pareil - en temps normal - pour faire perdre la notion du temps, (et même de l'espace), depuis que l'homme est homme ...

Un naufrage banalisé ; tout comme l'est le terrorisme ...
Dommage que la musique dite de "variété" ne soit plus véritablement une somme de styles authentiques, mais plutôt une figure imposée médiocre et normalisée ! Malheureusement, elle n'est plus libératrice, catharsis ou exutoire, mais frustrante, castratriste ...
En un mot : vaine.
Foireuse ...

Rappel : la vanité n'est pas qu'une coquetterie ! C'est aussi ce qui fait que l'on serait prêt ý tout, collectivement, pour posséder le nucléaire ("LA bombe" par conséquent), alors que l'on ne peut rien en faire ! :-( (fort heureusement - à moins d'être très très suicidaires).

Le danger : le zapping à la volée des valeurs les plus partagées.

Spoliation à la chaîne, de la quiétude urbaine.
Chaque coupure dans un média est un déni culturel à grande échelle, mais banal, comme anodin, dans le détail.
C'est pourtant une trahison dans l'inconscient collectif, (facilement ingrat, parfois renégat), et par là, un pas de plus dans
l'a-culturation galopante.
(Or l'on sait que cette déculturation, reste la véritable source d'insécurité dans notre monde post-moderne : la perte de repères induit forcément une mauvaise appréhension face au devenir, par la méfiance envers l'Autre, provoquée par l'inopiné ; comme une mécroyance en soi, par le deuil, mal géré, du passé, barbouillé).
 

A l'inverse l'Acculturation est la preuve de la bienveillance possible au sein d'un groupe, cosmopolite et aléatoire, par le biais de la diffusion des ressources culturelles, même, et surtout, de "bas de gamme", au quotidien .
C'est le ferment du spécifiquement populaire, qui doit primer, en amont.
(D'ailleurs une oeuvre médiocre, dans un "Art Mineur", mais structurée tout de même au point de recueillir des suffrages possibles, se passe encore plus difficilement qu'une grande oeuvre historique, d'un développement intégral, à même de suggérer son épanouissement, qui lui vaut d'être consensuel).


"L'acculturation est un ensemble des phénomènes qui résulte d'un contact continu et direct entre des groupes d'individus de cultures différentes et qui entraîne des modifications dans les modèles culturels initiaux de l'un ou des deux groupes. Il faut bien distinguer acculturation et assimilation."

( Oui, un pamphlet musical, ce serait ce que se propose d'illustrer ce site ... ;-)

Etalonnage utile, conformation technique, ou déstructuration hâtive ?

L'inapte est père de tous les vices ... Le mépris triomphant à tous les étages, l'indignation, confusément refoulée, (voire la révolte, reflexe immédiat passablement neutralisée par lassitude), sont finalement taxées de ringardise ...
Alors l'indolence gagne. L'inertie fracasse, une fois lancée...

(Pour mémoire : est barbare toute pseudo-civilisation privée de mémoire, c'est-à-dire du transfert des Arts et des Sciences. ("Cela va sans dire, mais ça va mieux en le disant"... même si ce serait, peut être, faire injure que de le rappeler à votre database). Sans RAM (ou Rom), aucun reboot possible ! ... fragmentation garantie, boucles auto-alimentées, cloisonnement prolifique fatal. FRACTIONNEMENT REDUCTEUR.

Bref, nous appelons de nos vœux un sacrilège de l'impensable, un renoncement in extremis, à l'assassinat du petit artisanat musical, une parade à l'insignifiant holocauste (en minuscules...) quand le sacré quotidien est sacrifié au culte des sirènes mediamétriques.
Nous préconisons, pendant qu'il en est encore temps, une volte-face anti-vénale !

(Ça n'est pas à l'AUDIO-visuel ["de masse"] d'économiser sur les frais de SACEM & Cie ! Le P.A.F. , lui, doit bien ça...)
/ (A contrario : parfois s'impose, de plus en plus dans le préfabriqué, une mesure de salubrité publique : coupez ! C'est selon...)

Autre exemple : pour promouvoir les artistes, les tests sur 20 secondes (parfois même, par téléphone : bonjour la qualité de l'equalisation !) sont le paroxysme de cette absurdité dans laquelle semble s'être fourvoyé le show-biz ... y compris sur le Net.
C'est comme de vouloir juger d'une rivière tout en restant à l'écluse ... "Apprécier une distance", sans jamais apprécier le voyage ...


Il règne aussi, dans cette industrie qui a mis au chômage les troubadours et les saltimbanques, un esprit de compétition tout bonnement déplacé ! Les artistes ne peuvent pas être jugés les uns par rapport aux autres puisque c'est précisement ce qu'ils ont d'unique, ce que l'on va chercher dans leurs productions ! Les trophées sont le lot des chasseurs,("Star Ac.", "Top 50", "Victoires de la Musique Classique" etc.) pas celui des créatifs !

Non à la taxidermie des musiciens ! (comme à celle des acteurs ou des metteurs en scène, etc. d'ailleurs ...)
Les émotions étant affaires d'intimité, favorisons le chuchotement plutôt que le cri harangueur, de grâce prenez en considération que les paillettes de ces belles romances redoutent le néon glauque. Le glamour sied mal à l'ouvre-boîte ou au décapsuleur ... Le vrai jaillessement éructal de la condition humaine nie, en vrac, l'horloge, les patins pour le parquet, et la calculette dans le tiroir du bureau. Les incantations se dispensent facilement de chronomètre.
Ce qui est exemplaire n'est pas clonable pour autant : auteurisons-nous quelques "jamais-vu" (c'est à dire, - et à chanter -, de l'inouï).

(Problème de fond {à étudier un jour, ailleurs ...} : Finalement ça n'est pas si absurde de maintenir toute forme d'analphabétisme, et c'est peut être même fait exprès : Les gens sans culture [c-à-d sans racines revendiquables] sont plus facilement manipulables ... et les citoyens dépressifs, perturbés, ne sont certes pas les meilleures foudres de guerre.
Les thuriféraires de la sous-culture (de laquelle rien ne peut découler) sont toujours juges et parties. Sauront-ils apprendre à se taire ?

Ne rien commencer de spécifiquement ad hoc, plutôt que de ne pas finir. Assurer, en entier, si l'on a décidé de passer à l'acte.
Quand on a la chance de ne pas être handicapé, c'est complètement déshonnorant d'en adopter le comportement !
Si l'on est doté de la parole, il convient de finir ses phrases totalement.

En zappant, j'ai pu voir un minot (qui avait dû chanter "Ne me quitte pas", pendant que j'étais sur une autre chaîne) se faire encenser par quatre personnes au 1er rang, officiellement payées pour être là, à l'écouter (contrairement à tous les gogos qui, eux, avaient payé pour assister à ce show, pourtant certifié sans création nouvelle et constitué de prestations d'inconnus, par définition, des "stars" (sic) en gestation... (sick - une étoile en gesttion, ça n'est que du gaz, que je sache ...)

Y aurait-il du sadisme dans cet usage de la musique ? (La notoriété serait devenue l'objet d'un chantage ?)
Là, pour ce "prime", plus de dithyrambe en quelques minutes hallucinantes et hallucinées, que pour Brel, (l'auteur ici reréreréinterprété) sur le total de toute sa carrière ! Alors sûrement, il va peut-être faire chanteur, le gamin qui n'aura pas été éliminé ... enfin, "produit dérivé" je veux dire ...

Un moment de musique permet de mettre en place une certaine ambiance, une alchimie lente et obscure, subtilement efficace : une métamorphose, catégorique, ancestrale, se met invariablement en place, car c'est par ses circonvolutions harmonieuses, dans les méandres des affects, que le son opère sur l'âme.

Une prodigieuse empathie. Qui se passerait même des mots ...

Syncrétisme des cultures, salutaire dans la fureur ambiante ...
(Et non pas course de "poulains" !)

- Natacha Winsborg, Pierre Ponce, Pr Fox, et leurs copains -

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  | retour à l'accueil | haut de page |